L’envahissement des réseaux d’irrigation et de drainage par les plantes aquatiques macrophytes constitue un obstacle aux fonctions multiples que remplissent ceux-ci. Cette situation affecte la vie quotidienne des populations locales. L’Office du Niger a dépensé 23349325 570 francs CFA durant la période 2018-2022 pour l’entretien des réseaux hydrauliques. L’objectif de ce travail est de caractériser la composition structurale et la répartition de la flore envahissant des réseaux d’irrigation en zone Office du Niger. Les données ont été collectées de 2020 à 2022 au cours des prospections en cinq passages dans les sites de Markala, Bewani, Macina et Sahel. Au niveau de ces sites les types de plans d’eau prospectés sont les chenaux, canaux et drains comportant quatre-vingt-une stations de relevés. A chaque passage des relevés floristiques ont été faits par la méthode itinérante en suivant les secteurs de rives des plans d’eau. L’étude a permis de répertorier dix-neuf espèces de plantes aquatiquesdont Typha australis, Trapa natans, Eichhornia crassipes, Salvinia molesta sont les plus envahissantes. Certaines espèces ont une affinité en fonction des types de plan d’eau. Thypha australis est cosmopolite mais elle est abondante dans les chenaux. Trapa. natans affectionne les eaux claires des canaux et des chenaux, alors que E. crassipes envahit permanemment les drains. La connaissance de la structure et la répartition de la flore permettent d’élaborer des stratégies adaptées de régulation de la prolifération des plantes aquatiques envahissanteset de gestion durable des réseaux hydrauliques à l’Office du Niger.