Cette étude a pour objectif de caractériser la structure démographique de M. crassifolia, dans le centre-sud du Niger. Un échantillonnage stratifié a servi à l’indentification des zones agroécologiques puis au choix des sites d’études guidé par la présencede l’espèce. Les données ont été collectées dans261 placettes installées sur des transects radiaires.Lesrésultatsont montréque ladensitédes individus est deux fois plus importante dans la zone nord sahélienne (20,35 individus/ha) que dans la zone nord soudanienne (8,95 individus/ha), mais reste globalement faible (14,38 individus/ha). La régénération suit la même tendance (17,28 rejets/ha et 06,39 rejets/ha respectivement) de même que le recouvrement ligneux et la surface terrière, Cependant, la hauteur moyenne est plus élevée dans la zone nord soudanienne (3,46 ± 1,50 m) et plus faible dans la zone nord sahélienne (3,28 ± 1,00 m). La structure est caractérisée par la prédominance des individus des faibles diamètres et hauteursdans toutes les zones agroécologiques. La régénération et les individus jeunes des premières classes sont rares voire absents selon les zones agroécologiques du fait des pressions anthropiques. Ces résultats peuvent servir de base à la mise en place d’un plan de suivi de cette espèce par les services de l’Environnement et/ou les ONGset projets qui œuvrent dans la gestion de la biodiversité.