Les exploitations agricoles familiales dans les agrosystèmes du nord sont confrontées depuis plusieurs décennies à une conjonction des situations défavorables qui impacte leur production. Parmi ces situations on note la baisse croissante de la fertilité des sols et la hausse des prix des intrants en l’occurrence les prix des engrais. Plusieursinnovations ont été vulgarisées pour pallier à ces problèmes au rang desquelles les cultures sous couvert végétaux (SCV), la production des composts et la plantation et/ou la conservation des faidherbia albida dans les champs. L’objet de cet article est d’analyser les déterminants de l’adoption de l’arbre comme fertilisant par les exploitations agricoles familiales dans les terroirs sus cités. Pour cela un échantillon de 100 exploitations choisies de manière aléatoire dans les deux terroirs à travers le projet Contrat de Désendettement et Développement Agrosystèmes du nord a été constitué. L’analyse des données collectées a été faite à l’aide du modèle probit simple. Il en ressort que l’âge, le niveau d’étude, ne participent pas à la probabilité d’adopter l’arbre comme fertilisant tandis que l’accès à la terre et le facteur incitation sont déterminants dans l’adoption de l’arbre comme fertilisant par ces exploitations agricoles familiales. Ce qui implique que la vulgarisation de cette pratique par le moyen d’incitation est à promouvoir dans les terroirs dont la fertilité des sols est en baisse.