La production et la productivité agricoles en Afrique subsaharienne sont tributaires de la pluviométrie avec ses fortes variabilités. Les producteurs périurbains de vivriers, à Parakou, pour s’y adapter et anticiper les risques se réfèrent aux prévisions scientifiques, peuaccessibles, etaux prédictions météorologiques locales, en voie de disparition. Conséquence, en matière de gestion du temps et des risques, ces derniers se retrouvent vulnérables face à la dynamique climatique actuelle. C’est dans ce contexte que cette recherche a été réalisée. Elle vise à analyser les facteurs de disparition des savoirs climatiques locaux et aide à comprendre comment les agriculteurs périurbains de vivriers de Parakou arrivent à organiser leurs activités face à l’imprévisibilité du rythme saisonnier. La méthode ethnographique a été adoptée. Elle est basée sur une enquête menée auprès de 291 personnes choisies au hasard et composées d’agricultrices et d’agriculteurs, des agents d’encadrement agricole et autres spécialistes. Les résultats révèlent que les pertes de repères sont dues à une destruction incontrôléede l’environnement,à l’absence de patrimonialisation des savoirs face à la disparition des références sociales et à la rurbanisation galopante. Ainsi, la patrimonialisation des savoirs endogènes, la protection de la nature et l’urbanisation contrôlée pourraient être des solutions pour lutter contre la disparition des sciences météorologiques et climatiques endogènes et la vulnérabilité des producteurs.