L’émergence de la résistance aux antifongiques commercialisés pour le traitement des candidoses vaginales est devenue un problème majeur de santé publique. Dans ce contexte la recherche de nouveaux produits pour le traitement des candidoses vaginales s’avère importante. Cette étude se propose d’évaluer le potentiel antifongique d’une recette à base de Alchornea cordifolia et Gardenia latifolia, utilisée pour le traitement des candidoses vaginales. La méthode de diffusion en milieu gélosé à partir des puits a été utilisée pour évaluer l’effet antifongique de la recette sur des souches de Candida albicans. La recherche des grands groupes chimiques dans les extraits a été faite par une analyse phytochimique qualitative sommaire à partir des tests de coloration. L’étude antifongique a montré qu’à une concentration de 50 mg/mL, l’extrait de la recette présente une activité avec des diamètres de zones d’inhibition allant de 10 à 24 mm. Les extraits de A. cordifolia et de G. latifolia testés individuellement donnent des zones d’inhibition variant respectivement de 11 à 29 mm et de 9 à 15 mm. Les tests phytochimiques ont révélé la présence des saponines, des tannins, des flavonoïdes et des alcaloïdes, à l’exception de l’extrait de G. latifolia qui ne contient pas d’alcaloïdes. La recette pourrait être réduite uniquement aux feuilles de A. cordifolia. Ces résultats préliminaires contribuent à la justification de l’utilisation de ces plantes et de la recette dans le traitement des candidoses vaginales.