Ce travail étudie les facteurs écologiques et anthropogéniques déterminant la structure et la régénération du baobab (Adansonia digitata L.) dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari au Bénin. L’aire de relevé est une parcelle de 200 m x 200 m et de 50 m x 30 m et une semi-parcelle de 10 m x 10 m installés de façon à tenir compte du relief (plateau et colline) et des formations végétales (fermées et ouvertes) dans les modes d’utilisation des terres (la zone d’occupation contrôlée, la zone cynégétique et le Parc National). Le diamètre du tronc de tous les ligneux de diamètre supérieur à 10 cm a été mesuré puis la régénération a été dénombré. Une analyse de la variance à trois facteurs (zonage, relief et formation végétale) a été réalisée pour comparer la densité des juvéniles et des adultes du baobab. La distribution par classe de grosseur (SCD) et la régression linéaire ont été exécutées pour étudier l’impact du zonage, du relief et des formations végétales sur la démographie du baobab. La fonction de corrélation entre pairs d’individus g(r) a été utilisée pour les analyses spatiales. La densité des adultes de baobab ne varie pas suivant les modes d’utilisation des terres contrairement à la densité des juvéniles qui est plus élevée dans le Parc National et la zone cynégétique de la Pendjari (35,33 juvéniles/ha) que la zone d’occupation contrôlée (7,33 juvéniles/ha). Dans les trois types d’utilisation des terres, la distribution spatiale des juvéniles de baobab est indépendante de celle des adultes. Il y a une faible présence de la régénération dans les trois modes d’utilisation de terre. Ces travaux préliminaires, posent les bases de suivi régulier de ces peuplements afin d’analyser leur évolution dans le contexte actuel des pressions anthropiques et de proposer des stratégies pour une meilleure conservation de cette importante ressource.