Le but de cette étude est de caractériser les extrêmes composés de précipitation et de température au Sénégal. Pour ce faire, nous avons analysé les sorties de six (6) modèles climatiques du projet d’intercomparaison de modèles couplés (CMIP5). Les résultats montrent une baisse de la pluie moyenne et une augmentation de la température de surface sur le Sénégal dans le futur proche (2031-2050) et lointain (2071-2090). L’analyse des extrêmes composés sur la période historique (1986-2005) montre que les modèles ACCESS1-0, CMCC-CM, HadGEM2-ES et MRI-CGCM3 ainsi que leur moyenne d’ensemble simulent une forte occurrence du mode sec/chaud au nord et au nord-est du Sénégal. Les six (6) modèles ainsi que leur moyenne d’ensemble simulent une forte occurrence de l’extrême composé humide/chaud au centre-ouest et au sud du Sénégal. La moyenne d’ensemble des modèles montre une augmentation du mode sec/chaud au nord-ouest, centre-ouest et sud-ouest du Sénégal dans le futur. Le mode humide/chaud diminuera au nord-ouest, au centre et au sud du Sénégal dans le futur proche et sur l’ensemble du pays durant le futur lointain. Cette étude montre que les zones centre et nord du pays auront besoin d’une irrigation comme stratégie d’adaptation pour la protection du secteur agricole. En définitive, ce travail peut être considéré comme un support aux décideurs politiques sénégalais pour la mise en œuvre de meilleurs outils de planification pour lutter contre les potentiels effets néfastes liés aux extrêmes climatiques.