Vol.16, N°1 (2020) - Article 16

Importance du parasitisme interne et externe et les moyens de lutte chez les petits ruminants d’élevage au Bénin

L’objectif de cette étude est de recenser les recettes endogènes utilisées dans le traitement des maladies animales par les éleveurs dans six zones agro-écologiques du Bénin et mieux comprendre les motivations des éleveurs à recourir aux méthodes traditionnelles de soins de leurs animaux. La méthodologie utilisée est celle d’une enquête rétrospective chez 3017 éleveurs sur les maladies parasitaires et autres au cours de laquelle les moyens de lutte utilisés par les éleveurs ainsi que les satisfactions qui en découlent ont été recensés à travers un entretien individuel dirigé au moyen d’un guide rédigé en français. Les plantes citées et d’accès facile ont été récoltés conformément aux normes de l’Herbier National. Les résultats montrentque 67,48 % des éleveurs interviewés utilisent les produits conventionnels, 25,12 % utilisent les recettes endogènes et 7,4 % utilisent concomitamment les deux méthodes. Parmi ceux-ci, 62,48 % et 24 % sont respectivement satisfaits de l’utilisation des molécules chimiques et des recettes endogènes. Quarante-une (41) plantes utilisées dans le traitement des pathologies animales appartenant à 30 familles ont été inventoriées dont vingt-deux (22) sont utilisées pour combattre les maladies parasitaires. Ce sont : Zanthoxylum zanthoxyloides, Jatropha curcas, Carica papaya, Ocimum gratissimum, Vernonia amygdalina, Azadirachta indica, Moringa oleifera, Boeravia diffusa, Sarcocephalus latifolius, Momordica charantia, Morinda lucida, Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus, Pupalia lapacea, Cassia alata, Mucuna Sp., Psydium guajava, Ipomoea batatas, Hyptis suaveolens, Afzelia Africana, Heliotropium indicum, Nicotina tabacum. L’absence d’agents vétérinaires, le coût élevé des médicaments conventionnels et les moyens financiers limités sont les raisons qui motivent les éleveurs à recourir à la médecine traditionnelle vétérinaire. Ces résultats constituent un référentiel de base pour des recherches futures afin de valoriser ces recettes et de contribuer au développement d’une approche thérapeutique parasitaire chez les animaux d’élevage.

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