Ce travail porte sur l’étude ethnobotanique des espèces Afzelia africanaet isoberlinia dokaespèces menacées de disparition au Niger. La méthode utilisée est celle de l’enquête ethnobotanique utilisée par qui consiste à constituer un questionnaire permettant d’appréhender les multiples usages des plantes ligneuses. La collecte des données s’est effectuée par la méthode des entretiens semi-structurés.Leszones d’étude ont été choisies en fonction de la présence d’au moinsune des deux espèces dans la zone. Les enquêtés ont été choisis sur la base de leurs connaissances sur les utilités d’Afzelia africa et d’Isoberlinia doka. Les résultats montrentque 4 usages sont faits avec Afzelia africana dans les sites d’étude avec des taux d’utilisation différents: Alimentation animale (52,9 %), Pharmacopée (34,5 %), Alimentation humaine (1,9 %) et bois de ménage (10,7 %). Les organes d’Afzelia africana ont des Taux d’utilisation différents: les feuilles (33,1 %), les fruits (12,4 %), L’écorce (26,7 %), les racines (8,9 %) et le bois (18,9 %). Quant à Isoberlinia doka 3 usages y sont faits dans les sites d’étude avec des taux d’utilisation comme suit : Alimentation animale (50,2 %), Pharmacopée (36,3 %) et bois de ménage (13,5 %). Les organes d’Isoberlinia doka ont des taux d’utilisation différents : les feuilles (36,9 %), les fruits (9,6 %), L’écorce (24,4 %), les racines (7,2 %) et le bois (21,9 %). L’analyse statistique montre que la variable utilité des plantes influe significativement sur le prélèvement des organes à 1 %. Les variables tranche d’âge et sexe ne sont pas significatives sur le prélèvement des organes. Ces résultats peuvent servir dans les plans d’aménagement afin de répondre non seulement au besoin d’utilisation des populations mais aussi d’améliorer le statut de conservation de ces espèces.