L’objectif de cette étude est de caractériser et de quantifier à partir d’une analyse statistique et d'un SIG la relation entre les drains du réseau hydrographique et la fracturation majeure du bassin versant de l’Agnéby. Le réseau hydrographique vectorisé sur un fond topographique et la carte de fracturation majeure extraite de l’exploitation de l’imagerie Asar Envisat ont servi de données aux différents traitements. La hiérarchisation du réseau hydrographique du bassin versant de l’Agnéby met en évidence des cours d’eau d’ordre 1 à 7. Les ordres 1 et 2 caractérisent les petits cours d'eau ou têtes de bassin. Les ordres 3 à 6 caractérisent les grands et permanents cours d'eau du socle. L’Agnéby est d’ordre 7 à l’exutoire du bassin. La distribution des drains du réseau hydrographique obéit à la loi exponentielle. L’analyse corrélative directionnelle met en évidence la direction dominante identique entre les linéaments hydrographiques et de la fracturation. Au seuil de signification de 10 %, elle est de N0-10 en nombre et de N100-110 en longueurs cumulées. L’analyse des drains hiérarchisés révèle que leur distribution est hétérogène. Les directions dominantes sont N90-100 (33,3 %), N00-10 (25 %) et N30-40, N70-80, N130-140, N150-160 et N160-170 à 8,3 % chacune. Suivant les quatre grandes familles directionnelles, la direction dominante du réseau hydrographique NO-SE (26 %) épouse celle des fractures (45 %). Les drains hiérarchisés dominants d’ordres 2 et 5 épousent aussi cette direction de fractures. Le couplage du réseau hydrographique et de la fracturation montre que la plupart des cours d’eau d’ordres 3, 4 et 5 sont sous contrôle structural tandis que d’autres taillent leur propre chemin.