Dans le but d’évaluer la qualité de l'eau consommée dans la localité de Dschang et son impact sur la santé des consommateurs, une étude typologique des ressources en eau, des usages, des facteurs de risques de pollution ainsi que celle des maladies récurrentes a été menée sur la base des enquêtes. La caractérisation physicochimique et microbiologique de cette eau ont été effectués afin d’établir une relation droite entre ces déterminants. Il ressort de cette étude cinq types de ressources en eau consommées et les eaux de sources et de puits sont les plus utilisées par les populations comme eau de boisson. Ces eaux dans la plupart des cas ne subissent aucun traitement préalable avant leur consommation. L’agriculture est l’activité anthropique majeure dans la localité impliquant ainsi l’utilisation élevée des engrais et des produits phytosanitaires. Les populations dans leur grande majorité déversent leurs ordures ménagères et eaux usées dans la nature. Ces différentes pratiques constituent des véritables facteurs de risques de pollution des ressources en eau. Les analyses physicochimiques révèlent que ces eaux sont fraîches (température 20,1oC et 21,80oC) mais acide (pH 5,09 et 6,38) et faiblement minéralisées (Ce 39,13 µS/Cm et 129,13µS/Cm), des teneurs en nitrates variées (6,64 mg / L et 59,22 mg / L). Des analyses microbiologiques, il ressort que ces eaux contiennent des bio-indicateurs fécaux. Elles présentent une forte contamination fécale d’origine animale (Streptocoques fécaux, 1260 UFC/100 mL et 687000UFC/100 mL) que d’origine humaine (Coliformes fécaux, 130 UFC/100 mL et 17785UFC/100 mL). Les maladies récurrentes à cet effet sont fièvres typhiques (51 %), dysenteries amibiennes (22,5 %) et démangeaisons (17 %). Il y a effectivement pollution de ces ressources en eau et la relation entre ces maladies et la qualité de cette eau semblent évidentes. Il est dont important de mettre en place des structures d’assainissement, mais aussi, mettre un accent particulier sur le respect des règles d’hygiène.