L’objectif de cette recherche est de contribuer à l’amélioration des performances énergétiques des habitats bioclimatiques en zone tropicale chaude et humide. Une modélisation numérique des phénomènes de transfert de chaleur dans un habitat en brique de terre stabilisée (BTS) est présentée. Cet habitat comporte également une toiture en feuilles de tôles d'aluminium, un faux plafond en panneau de laine de bois et un plancher en béton. Une étude sur l’épaisseur des murs et de leurs compositions sur les distributions de la température de l’air de l’habitat et celles de ses parois est présentée. Les résultats montrent que pour des habitats de même type, les constructions en matériaux locaux (matériaux en terre) offrent une meilleure ambiance thermique intérieure par rapport aux constructions modernes (parpaings de ciment). Nous avons également effectué une étude de l'influence de l'épaisseur des murs sur la température à l'intérieur de l'habitat. Cette étude montre qu'une augmentation de l'épaisseur apporte une baisse significative de la température de l'habitat mais au delà de 25 cm, cette baisse n'est plus aussi importante. Les influences des conditions climatiques (flux solaire maximum et les températures ambiantes minimum et maximum) ont été étudiées pour mettre en évidence leurs impacts sur la température à l'intérieur de l'habitat. Enfin, nous avons montré que le taux de renouvellement d'air ne doit pas être élevé si l'on veut conserver une température modérée à l'intérieur de l'habitat.