La sévérité des conditions climatiques conjuguée à la démographie galopante que connaît le terroir villageois de Dan Saga, entraine une dégradation accélérée des ressources forestières. Il en résulte un déséquilibre entre les capacités et le potentiel de production en biens et services des écosystèmes et les besoins fort croissants de la population surtout en zone rurale. Une solution à ce phénomène est la conservation des ressources forestières dont l’un des outils demeure les parcs agroforestiers. Les fonctions importantes de ces parcs agroforestiers se situent au niveau de leurs effets sur l’environnement, notamment l’amélioration de la fertilité des sols, et de la vie socioéconomique des communautés rurales. Il importe alors de connaître les ressources que renferment les parcs agroforestiers ainsi que leurs modes de gestion pour un meilleur aménagement. Pour ce faire, des enquêtes individuelles sont menées auprès des populations du terroir selon un échantillonnage stratifié prenant en compte les catégories socioprofessionnelles et le sexe. Les résultats montrent qu’un seul type de mode de gestion est pratiqué dans la zone. Il s’agit de la régénération naturelle assistée (RNA) sous-tendue par différentes techniques sylvicoles comme l’élagage, la coupe au ras de sol et la coupe en têtard. Cette pratique a eu un impact positif sur le plan agricole, alimentation animale et économique. Les revenus tirés des ressources forestières contribuent à l’amélioration des conditions de vie de la population locale.