Ce travail avait pour objectif de contribuer à combattre à la fois l’insalubrité d’origine organique et le déficit nutritionnel qui sévissent dans la cité de Tshela par la production des sporophores de champignons comestibles en utilisant les résidus agricoles et agroindustriels s’y trouvant en abondance. Deux substrats ont été choisis pour ce faire, la paille de Paspalum notatum et les rafles de maïs (Zea mays). Ces résidus ont été fermentés pendant une semaine, mélangés avec la sciure de bois et la chaux éteinte, mis en sachets puis pasteurisés, inoculés avec les mycéliums de Pleurotus sajor-caju et de Pleurotus florida, incubés et placés dans la champignonnière pour la production des sporophores. Les paramètres liés à l’envahissement mycélien et au rendement des sporophores ont été évalués. Le logiciel Statistix 8.0 nous a aidés dans l’analyse statistique des données. Les résultats obtenus ont montré que la croissance mycélienne était rapide avec l’espèce Pleurotus florida pour les deux substrats testés (3,2 cm/jr et 3, 16 cm/jr), Quant au rendement en sporophores, des différences non significatives ont été observées. Il était compris entre 19,320 % et 21,753 % pour les deux espèces mises en culture sur les deux substrats. Au regard de ces résultats, ces résidus peuvent être utilisés pour la production intensive des sporophores de champignons et contribuer à lutter contre l’insalubrité et la faim en fournissant un aliment de grande valeur nutritive.