La culture du sorgho au Burkina Faso est confrontée à de nombreux défis, notamment la faible fertilité des sols, en particulier les sols ferrugineux tropicaux, marquée par de faibles teneurs en matière organique, en azote et en phosphore assimilable. L’objectif de cette étude est de contribuer à la production du sorgho par l’utilisation du compost enrichi au Trichoderma harzianum. De ce fait, un essai au champ a été mené à Saaba selon un dispositif en blocs de Fisher complètement randomisé, comprenant sept (07) traitements avec trois répétitions. Les traitements étaient constitués de : témoin sans fertilisant (T0), Fumure minérale vulgarisée [T1 = NPK (150 kg. ha-1) et urée (50 kg. ha-1)], 5 t.ha⁻¹ de compost enrichi au Trichoderma harzianum (T2), T3 = 10 t.ha⁻¹, T4 = 12,5 t.ha⁻¹, T5 = 15 t.ha⁻¹ et T6 = 20 t.ha⁻¹. Les résultats ont montré que l’application de 10 t. ha-1 de CETh (T3) a permis d’augmenter le rendement grain du sorgho de 88 % par rapport au témoin absolu. Les différents traitements ont également influencé plusieurs paramètres chimiques du sol, notamment la matière organique, le pH, l’azote total, le potassium et le phosphore assimilable. Les doses modérées ont mieux préservé la fertilité du sol, tandis que les doses élevées ont provoqué une acidification et une baisse de disponibilité du phosphore. L’utilisation raisonnée du CETh constitue ainsi une alternative durable pour améliorer la productivité du sorgho tout en préservant la qualité des sols.