Le tamarinier, arbre poussant dans les zones semi-arides produit un fruit, communément appelé tamarin, et utilisé à diverses fins par les populations. En Côte d’Ivoire, l’utilisation du tamarin est restée traditionnelle et par conséquent peu exploitée au niveau industriel. Cette étude vise donc à répertorier les types et paramètres d’usages de ce produit et à déterminer le profil socio-économique des populations utilisatrices. Ainsi, une enquête sur le tamarin a été menée sur 786 ménages dans les villes de Korhogo (située au Nord de la Côte d’Ivoire) et d’Abidjan (Sud du pays). Les résultats montrent que 92,6 % des ménages connaissaient le tamarin et 87,3 % l’ont déjà consommé. Ces consommateurs appartenaient à toutes les classes sociales et la majorité avait un âge compris entre 30 et 50 ans. Aussi, 93 % des personnes interrogées consommaient le tamarin sous forme de boisson, tandis que 57,6 % l’utilisaient comme assaisonnement dans la bouillie de mil, le tchep (riz aux légumes), le thé et les sauces. Parmi les enquêtés, 20,6 % ont affirmé utiliser le tamarinier à des fins thérapeutiques principalement comme antipaludique et pour le traitement de la constipation. La présente étude indique clairement la bonne connaissance du tamarin et son utilisation par les populations. La valorisation industrielle du tamarin apparaît donc comme un vaste « champ » de recherches à développer.