Cette contribution a pour but d’évaluer les performances de deux sources de fertilisation sur les caractéristiques du sol et le rendement du riz de bas-fond dans un système de monoculture à long terme. La variété de riz BW 348-1 a été utilisée comme matériel végétal. Les travaux ont été réalisé de 2002 à 2018 à la station de recherche agronomique de Longorola (Sikasso). La fertilisation minérale(F1, F2, F3) et organique (M1, M2, M3) aété priseà 3 niveaux de variation chacune. Ledispositif étaitenblocs de Fisher de9 traitements répétés 4 fois. Les résultats montrent que malgré la teneur moyenne de la matière organiquedu sol, le pHeau montre une forte acidité du sol et une déficience cruciale du phosphore assimilable. Le traitement de 100 kg.ha-1 N+ 20 kg.ha-1 P2O5 + 25 kg.ha-1 K2O (F3) et de 5 t.ha-1 de fumier de bovin (M3), ont obtenu 2,6 t.ha-1 de riz, significativement plus élevés de 6 % que celuide 50 kg.ha-1 N + 20 kg.ha-1 P2O5 (F2) et de 2,5 t.ha-1 de paille de riz enfoui (M2). L’effet combiné de la fertilisation organo-minérale n’a montré aucune différence significative (Prob = 0,121) entre les traitements. Les résultats montrent qu’en fonction des années, le plus bas rendement de 2 t.ha-1 obtenu au début (2002) a augmenté respectivement de 26% et 42% en 3ème et 5 ème années, mais a connu une baisse de 50 % en 12ème et 13ème années. Cette baisse de rendement a été causé pardes fortes quantités de pluies fréquentes qui ont suivi le repiquage du riz et qui ont inondée les parcelles. L’application de 50 kg.ha-1 N (F2) a permis une bonne efficience de l’utilisation de l’azote par rapport à 100 kg.ha-1 (F3). Une étude serait nécessaire pour évaluer l’effet de l’écoulements des eaux sur la fertilité du sol, au regard de la dynamique des eaux de pluies dans le bas-fonds.