Vol.23, N°6 (2023) - Article 7

Classification des éleveurs de bovins des Régions du Poro et du Tchologo en Côte d’Ivoire

La présente étude menée dans les régions du Poro et du Tchologo, dans la zone Nord de la Côte d’Ivoire avait pour objectif général de classer les éleveurs en fonction de l’UBT et des recettes générées par cette activité. Pour y arriver une enquête a été menée auprès de 149 éleveurs dont 62 dans la région de Poro et 87 dans le Tchologo. L’échantillonnage empirique a été utilisé. C’est une méthode non probabiliste dans laquelle les personnes sont retenues lorsqu’elles sont rencontrées. La probabilité pour qu’un acteur soit retenu n’est pas connue. Les résultats ont montré que l’élevage des bovins est pratiqué par des hommes adultes à 100 % originaires de la sous-région à 52,3 % contre 44,2 % d’autochtones. La classification de ces éleveurs donne 3 groupes. Le groupe 2constitué seulement de 3 éleveurs représente 2% de l’effectif et possède en moyenne par personne 15,1 ± 5,1 UBT. Ils effectuent des dépenses élevées en main d’œuvre, en santé et en alimentationet font des bénéfices importants. Legroupe 1 composé de 21 éleveurs, soit 14% de l’échantillon possède en moyenne 73,4 UBT par individu. Leurs dépenses en main d’œuvre, en santé et alimentation sont moyennes et tournent autour de 3000 FCFA par UBT.Le groupe 3contient 125 éleveurs soit84%. Les individus de ce groupe ont un grand nombre d’UBT soit 82,2 ± 60,2. Les charges d’exploitation sont relativement faibles et identiques à celles du groupe 1 avec une valeur moyenne de 1174 ± 2064,8 FCFA par UBT. La recette généréepar lavente du bétailqui est de 25943 F CFA ±32668,6FCFA par UBTest inférieure à celle du groupe 2 qui est de 5806 FCFA ± 11391,3 F CFA par UBT. En définitive, les éleveurs gagneraient à limiter le nombre d’UBT et octroyer plus de ressources au bien-être des bovins pour accroître les recettes.

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