Au Tchad, les aléas climatiques, la désertification et la surexploitation de la biodiversité représentent de sérieux problèmes environnementaux. L’objectif assigné à cette étude est d’évaluer la richesse spécifique, la diversité floristique et le stock de carbone des systèmes d’utilisation des terres de la Province de TandjiléEst au Tchad. Le dispositif utilisé est celui des placettes quadrangulaires de 50 m x 50 m. Un réseau de 180 relevésdont 60 par site et à raison 45par système d’utilisation des terres a été exécuté. Le stock de carbone a été calculé à partir de l’équation allométrique à un prédicteur. La flore est assez diversifiée et composée de 46 espèces, 28 genres et 21 familles pour un total de 1644 ligneux dont la densité est de 36,53 tiges/hectare. L’indice de diversité de Hill oscille entre 3,82 bits pour le champ de brousse dans le site de Kimré et 4,97 bits au niveau du parc à Vitellaria paradoxa (site de N’dam). La population de N’dam dispose donc du savoir-faire en matière de gestion de la biodiversité. L’indice d’Equitabilité de Piélou varie de 0,021 bit dans le jardin de case (site de Kimré) à 0,026 bit pour le parc à Vitellaria paradoxadans le site de Guidari. La population de Guidari conserve mieux la biodiversité dans leur système de production. La quantité totale de carbone enregistrée est de l’ordre de grandeur de 110,77tC/ha avec la plus importante proportion accumulée dans les parcs à Vitellaria paradoxa (29,07 tC/ha), suivi de parcs à Borassus aethiopum, soit 28,12 tC/ha. Ces agrosystèmes constituent des puits de carbone et participent à la réduction des émissions du dioxyde de carbone atmosphérique.