Les forêts du Burkina Faso sont soumises à de fortes pressions anthropiques qui constituent la principale cause de leur dégradation. Cette étude s’est déroulée dans la forêt classée de Bansié qui n’est pas en marge de cette dégradation avec pour objectif de permettre une meilleure connaissance de l’état des ressources floristiques de cette forêt. Au total 30 placettes rectangulaires s’étendant de 1000m2 pour chacune des formations savanicoles,2500m2 pour les agrosystèmes et 500m2 pour la galerie forestière ont été matérialisé sur le terrain suivant la méthode d’échantillonnage aléatoire stratifiée. A l’intérieur de ces placettes, des mesures dendrométriques et l’état sanitaire ont été évalué pour tous les individus dont DHP (diamètre à hauteur de poitrine) est supérieure à cinq centimètres et ceux ayant un DHP inférieure à cinq centimètresont été classés dans la régénération. Les résultats révèlent une bonne richesse floristique (H = 3,813 bits), une bonne répartition des individus au sein des espèces (E = 0,84), une stabilité de la formation (prédominance des Phanérophytes), un peuplement en pleine reconstitution (Taux de régénération = 364,67 %), un meilleur état sanitaire des arbres (93,07 %), une bonne dynamique (structure en forme «J » inversé) et un faible risque d’extinction des espèces. La forêt classée de Bansiéest donc riche et diversifiée avec une dynamique progressive.