Vol.23, N°2 (2023) - Article 1

Évaluation de la qualité bactériologique et physico-chimique des eaux de puits de la ville de Dédougou, Burkina Faso

La démographie galopante des villes africaines en général et Dédougou en particulier, entraine des problèmes d’approvisionnement en eau potable. Cette situation oblige les habitants à utiliser l’eau des puits qui ne présente aucune information sur sa qualité bactériologique et physicochimique. C’est dans ce cadre que l’objectif de cette étude a consisté à évaluer la qualité bactériologique et physicochimique des eaux de puits dans la ville de Dédougou. Au total 30 échantillons d’eau de 15 puits collectés en février 2021 ont été analysés selon la norme OMS/BF. Les analyses microbiologiques ont permis d’identifier et de dénombrer les Coliformes totaux et fécaux, les Entérocoques intestinaux et les Pseudomonas Euruginosapar la méthode de filtration sur membrane. Ainsi, les analyses ont montré que parmi les valeurs des paramètres physicochimiques analysées (pH, turbidité, dureté, chlorure, bicarbonate, conductivité, calcium, magnésium, nitrates, nitrites, ammonium, fer, fluore, silices et sulfates et ortho phosphates), plusieurs d’entre elles ne sont pas conformes aux normes du Burkina Faso. En effet, l’analyse a révélé la présence de nitrates, fer, ammonium à des valeurs dépassant la norme dans 20 % des puits étudiés. Sur le plan bactériologique, les résultats ont montré que tous les puits sont fortement pollués par les germes indicateurs de contamination fécale avec 100 % de puits contenant les coliformes totaux, 86,66 % contaminé par les coliformes fécaux et 26,66 % par Pseudomonas aeruginosa. Cette pollution serait due à l’infiltration des eaux de ruissellement, à la non protection des puits ou à une mauvaise utilisation des puisettes. Ces puits constituent ainsi une pollution effective pouvant nuire à la santé du consommateur. L’éducation et la sensibilisation de la population sur les bonnes pratiques d’hygiène publique autours des eaux doivent être mise en évidence afin d’éviter les maladies hydriques.

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