L’objectif poursuivi dans ce travail est, d’une part, de valoriser les déchets végétaux (d’origine agricole et agro- industrielle) et, d’autre part, de contribuer à la lutte contre la malnutrition par la culture de champignon comestible. Pour ce faire, le mycélium de Pleurotus ostreatus a été testé sur la paille de Paspalum notatum, les feuilles séchées de Tithonia diversifolia et les fanes de Phaseolus vulgaris. Ces déchets ont été séparément trempés dans l’eau et compostés, mélangés avec de la sciure de bois, le son de blé et la chaux, puis mis en sachet et stérilisés. Nous les avons ensemencés et incubés. Dès leur envahissement complet, les substrats ont été transférés dans la champignonnière pour la production des sporophores. Les paramètres liés à la croissance mycélienne et aux rendements ont été évalués. La colonisation mycélienne la plus rapide a été observée avec le substrat T0 (23,5 jours avec une vitesse de colonisation de 1,39 cm/jr) et lente avec le substrat T2 (33 jours avec une vitesse de 1,05 ± 0,160 cm/jr). Quant au rendement en sporophores, le rendement le plus élevé a été obtenu avec les traitements T3 et T0 qui ont donné 22,62 % et 24,24 % respectivement et faible avec le traitement T1 (17,81 %). Au regard de ces résultats, ces résidus végétaux peuvent être valorisés et servir comme substrat pour la production à grande échelle de champignon comestible et contribuer à lutter contribuer la malnutrition.