L’objectif de cet article est d’analyser les coûts économiques des déficits de rendements du sorgho et du maïs dans la région du Plateau Central au Burkina Faso. Une enquête a été conduite auprès de deux-cent quarante (240) producteurs de sorgho et de maïs choisis par l’échantillonnage aléatoire simple. La statistique descriptive a été utilisée et la méthode d’évaluation des coûts de déficits céréaliers, les pertes de rendements et les pertes économiques ont été estimées. Les résultats ont montré que les producteurs de sorgho et de maïs perçoivent des effets néfastes des perturbations pluviométriques sur les cultures du sorgho et du maïs. Ainsi, ces effets climatiques ont influencé négativement les rendements, les coûts de production à l’hectare et le revenu des producteurs. La majorité des producteurs de céréales ont affirmé avoir récolté de faible rendement en année de déficit pluviométrique, avec le prix de vente des céréales très élevé comme les coûts de production. L’influence des perturbations pluviométriques sur la production du sorgho et du maïs a permis également d’enregistrer une perte physique d’environ 842 ± 636 kg/ha et 414 ± 400 kg/ha respectivement pour les rendements du sorgho et du maïs. Les différentes pertes physiques ont entrainé ensuite des pertes économiques qui s’élèvent à 131406 ± 108508 FCFA/ha soit 50 % pour la production du sorgho et 72755 ± 83430 FCFA/ha soit 53 % pour la production du maïs. Cette étude suggère la promotion des mesures d’adaptation plus appropriées aux risques climatiques pour garantir la sécurité alimentaire et remédier aux pertes économiques subies par les producteurs de maïs et de sorgho au Burkina Faso.