Vol.19, N°2 (2021) - Article 10

Composition en métabolites secondaires et en minéraux de deux plantes médicinales : Bauhinia rufescens Lam et Sclerocarya birrea (A.Rich.) Hochst

L’objectif de cette étude est de déterminer la composition en métabolites secondaires et en minéraux des feuilles et d’écorces de Sclerocarya birrea et Bauhinia rufescens Lam, utilisées en médecine traditionnelle contre le diabète. Ainsi, trois extraits ont été préparés à partir des feuilles et racines de ces plantes : extraits aqueux, hydro-méthanolique, et hydro-acétonique. Les rendements d’extraction ont été déterminés puis le screening phytochimique et le dosage des métabolites secondaires et des minéraux sont effectués selon les méthodes classiques d’analyses. Les meilleurs rendements d’extraction, quelle que soit la plante, sont obtenus avec les extraits hydro-acétoniques suivis des extraits hydro-méthanoliques et aqueux. Le screening phytochimique a révélé la présence des polyphénols, des flavonoïdes et des tanins. Les teneurs maximales en polyphénols totaux sont obtenues dans les écorces de Sclerocarya birrea et de Bauhinia rufescens Lam soit respectivement 64,72 ± 1,02 et 46,75 ± 1,89 mg EAG/g de matière sèche. Les meilleures teneurs en flavonoïdes et en tanins sont respectivement 5,46 ± 0,00 et 27,27 ± 0,46 mg EC/g de matière sèche dans les écorces pour Sclerocarya birrea et 9,52 ± 0,36 et 25,86 ± 0,75 mg EC/g MS dans les écorces pour Bauhinia rufescens Lam. L’extrait hydro-acétonique permet d’obtenir les meilleures teneurs de polyphénols dans les écorces tandis que l’extrait hydro-méthanolique le permet pour les feuilles. Les meilleures teneurs en flavonoïdes et en tanins sont obtenues dans les écorces avec l’extrait méthanolique pour S. birrea et avec l’extrait acétonique et méthanolique, respectivement pour B. rufescens. Les feuilles sont plus riches en minéraux, quelle que soit l’espèce, avec par exemple, des valeurs respectives en Ca et en Mg de 142,22 ± 0,07 et 14,26 ± 0,07 mg/g MS pour Sclerocarya birrea et 402,67 ± 0,01 et 22,11 ± 0,08 mg/g MS Bauhinia rufescens Lam. Ces résultats montrent que ces espèces contiennent des composants majeurs qui sont avérés jouer un rôle important dans le métabolisme du glucose. Ainsi, conforté par des essais biologiques en perspectives, une formulation de phytomédicaments devient possible pour optimiser les propriétés hypoglycémiantes de ces plantes au bénéfice des populations.

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