Vol.18, N°2 (2021) - Article 15

Données SIEREM et TRMM 3b42 v7 : une association possible pour l’étude des précipitations en région équatoriale sur une période récente?

Cet article est consacré à la vérification d’une possible association entre les pluies SIEREM (Système d’Informations Environnementales sur les Ressources en Eau et leur Modélisation) et TRMM (Tropical Rainfall Measuring Mission) pour l’étude des précipitations en région équatoriale sur une période récente. Pour cela, la fiabilité de chacune de ces sources de données a d’abord été évaluée. Les données SIEREM ont été évaluées en comparant les valeurs des pluies de chacun des 12 postes retenus à celle de la maille correspondante sur les périodes 1950-1999, et ce, aux pas de temps mensuel et annuel. Au pas de temps mensuel, les coefficients de corrélation obtenus oscillent généralement autour de 0,9. Cela confirme une très bonne relation linéaire entre les variables comparées. Les écarts entre elles sont aussi faibles, au regard des valeurs du biais, du Root Mean Square Error (RMSE) et de l’indice de Nash. A l’échelle annuelle, les régressions montrent des évolutions globalement similaires et les écarts moyens calculés sont négligeables dans la majorité des cas. L’évaluation des données TRMM a été faite à l’échelle stationnelle comme dans le cas précédent et dans les limites de trois bassins équatoriaux (Ntem, Nyong et Kienké) au moyen d’une comparaison avec les données SIEREM. A l’échelle stationnelle et au pas de temps journalier, les résultats montrent une différence importante entre les données TRMM et stationnelles, avec des coefficients de corrélation inférieurs à 0,5 et des indices de Nash négatifs aux six stations étudiées. A l’échelle mensuelle et annuelle, les données TRMM et stationnelles montrentune concordance nettement meilleure, malgré unesous-estimation des pluies TRMM en zones escarpée et côtière. A ce pas de temps, les coefficients de corrélation obtenus oscillent entre 0,69 et 0,81 sur l’ensemble des sites étudiés. Au pas de temps annuel, on note des tendances évolutives similaires entre les deux jeux de données à la plupart des stations. Dans les limites des bassins étudiés, les données SIEREM et TRMM montrent de bonnes relations linéaires, mais des écarts importants dans le cas de certains mois pour lesquels il a éténécessaire d’apporter des corrections. Les facteurs correctifs établis pour ces mois améliorent de façon considérable la proximité entre les deux jeux de données comparés. Les évolutions notées à partir des séries de pluies ajustées concordent avec celles des écoulements des collecteurs principaux de ces bassins. Ces résultats peuvent permettre à la communauté scientifique d’avancer considérablement dans la compréhension de la pluviométrie de la région équatoriale, déjà suffisamment complexe.

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