Vol.17, N°3 (2020) - Article 2

Contraintes liées à la production et à la commercialisation des mangues (Mangifera indica ) en Côte d’Ivoire : cas des variétés exportées vers l’Europe

Une enquête a été menée en Côte d’Ivoire plus précisément à Ferkessédougou, Korhogo et Boundiali sur la production et la commercialisation des variétésde manguesdestinées à l’exportation. Elle avait pour objectif de faire un diagnostic de la filière en se focalisant sur les différentes maladies microbiennesrencontrées dans les vergers. Il est ressorti au terme de cette étude que lesvariétésde mangues Kent, Keittet Amélieétaient les plus exportées. Quatre-vingt-dix-neuf pourcent (99%) des propriétaires desvergers étaientdes hommes. Les enquêtes ont révélé que la durée de conservation des mangues diffère selon les variétés. Ainsi, les variétés Kent et Brooks après la maturité peuvent être conservés pendant une semaine environ (100 % des répondants), la variété Amélie peut être conservée pendant 3 à 5 jours (67 % des répondants) et la variété Keitt peut être conservée sur plus d’une semaine (100 % des répondants). Aussi, cette étude a-t-elle permis de révélerque les producteurs perdaient des quantités très importantes de mangues (75,3 %) chaque année du fait des mouches qui s’attaquent aux fruits sur l’arbre. Des pertes dues aux maladies microbiennes telles que l’anthracnose (54,63 %) et la bactériose (11 %) ont également été signalées. Il est indiqué pour ces dernières que le recépage est l’une des techniques de luttecouramment utilisée. Cependant, certaines personnes soutiennent qu’il n’existait pas de solutions pour lutter contre l’anthracnose (41,1 % des répondants) et la bactériose (34,82 % des répondants). Quant à la lutte contre les piqûres de mouches, l’usage de différents pesticides a été indiqué comme solution.

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