Vol.16, N°6 (2020) - Article 10

Etude de la contamination en éléments traces métalliques d’Allium schoenoprasum et de parcelles agricoles arrosées aux effluents non traités d'une zone industrielle

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de l’usage, pour arrosage, d’eaux contenant des effluents non traités d'une zone industrielle sur les sols agricoles et Allium schoenoprasum. Ainsi, à l’issue de l’étude granulométrique et de la détermination des caractéristiques physico-chimiques des sols par des méthodes standardisées, les teneurs en éléments traces métalliques des sols et d’Allium schoenoprasum ont été déterminées par fluorescence aux rayons X. Il ressort que les sols agricoles sont de type sablonneux-sableux avec de faibles teneurs en matières organiques (0,54 à 1,23 %) elles-mêmes très minéralisées (C/N < 8). Ces sols sont faiblement acides (6,5 ≤ pH ≤ 6,9) et leurs capacités d’échanges cationiques sont comprises entre 0,07 et 0,12 cmol/kg. Les sols et A. schoenoprasum contiennent du zinc, du nickel, du cadmium, du chrome, du plomb et du manganèse. Seules les teneurs en zinc (271,5 - 373,9 ppm), cadmium (1,2 - 2,3 ppm) et chrome (139,9 -228,4 ppm) sont supérieures aux seuils maximaux des directives de l’union européenne pour les sols agricoles. En revanche, pour A. schoenoprasum, seules les teneurs en cadmium (0,9 - 2,5 ppm) sur tous les sites et en chrome sur les sites P2 et P3 (1,6 - 6,0 ppm) sont supérieures aux valeurs seuils recommandées par l’OMS pour les aliments. L’usage directe ou indirecte des effluents industriels, pour arrosagedes maraichers, a un faible impact sur les sols mais expose le consommateur de A. schoenoprasum à un risque sanitaire.

Telecharger l'article complet