Les avantages liés à l’utilisation de la matière organique ne sont plus à démontrer. L’objectif de cette étude est de valoriser les résidus de jatropha comme fertilisant organique en agriculture. Pour atteindre cet objectif, la technique de compostage aérobique dans des fosses étanches de 2 m3 a été utilisée. Ensuite, une caractérisation physico-chimique et une évaluation de la phytotoxicité des composts finis des résidus de jatropha ont été réalisées. Les résultats montrent que la durée optimale du compostage (maturité) des résidus de jatropha curcas est de 75 jours avec un rendement moyen à l’ordre de 60 - 70 % des substrats initiaux. En outre, les composts à base de résidus de jatropha vérifient la plupart des normes physicochimiques des composts déjà connus et ont de bonnes valeurs fertilisantes. Les valeurs du pH moyen des composts mûrs de jatropha est 7,5 et du rapport C/N est de 19,8. Les teneurs moyennes en carbone, en azote, en phosphore et en potassium sont assez optimaux respectivement de 385 C-g. kg-1 ; 20,18 N-g. kg-1 ; 11,20 P-g. kg-1 et de 15,60 K-g. kg-1. Sur le plan biologique, les composts de jatropha stimulent mieux l’activité des microorganismes du sol que les composts paysans dans l’hypothèse d’un apport de 5t/ha de matière organique tous les deux (2) ans. De plus, les extraits des composts finis aux concentrations étudiées ne posent apparemment pas de problème de phytotoxicité. Mais, une expérimentation au champ sur différentes cultures doit être menée pour vérifier nos conclusions.