Avec l’évolution démographique et l’urbanisation galopante dans les pays africains en général et au Bénin en particulier, les potentialités foncières se réduisent sérieusement. L’objectif de la présente étude est d’identifier les déterminants et de cartographier l’insécurité foncière dans le cinquième arrondissement de la ville de Porto-Novo. La méthode utilisée est une approche géographique basée sur la recherche documentaire, les enquêtes socio-économiques, le traitement des données et la cartographie par les SIG. Les résultats obtenus montrent que les déterminants de l’insécurité foncière sont l’occupation du sol, les litiges et les conflits fonciers. L’occupation du sol est dominée par 50,12 % d’ilots urbains, 10,24 % d’ilots d’extension périphérique urbaine et 22,93 % de marécage. Les causes dominantes des litiges sont la contestation des limites des terrains (37,50 %) et l’expropriation de la parcelle (26,36 %). L’étude de la répartition spatiale de l’insécurité foncière à l’aide du SIG montre une disparité. Les conflits sont relativement importants dans les quartiers périphériques de la ville : Akonaboè (57 %), Djilado (40 %) et Ouando (44 %) et Dowa (30 %). Dans ces quartiers périphériques situés autour de la dépression de Zounvi, l’occupation est discontinue et présente une densité moyenne.