Le but du présent travail est d’analyser les mutations socio-spatiales induites par la pratique du maraichage dans la périphérie sud de la ville de Lokossa, d’une part, et de l’autre, les défis que les acteurs doivent relever pour améliorer la performance de cette activité et assurer sa pérennité. Outre les recherches documentaires, la méthode de collecte des données est axée sur les enquêtes de terrain auprès de 155 ménages maraîchers au moyen de questionnaires et de guide d’entretien. Les méthodes d’analyse de contenu et de statistiques descriptives ont permis de traiter les données et informations recueillies. Il ressort des analyses que la production maraîchère s’effectue dans tous les villages de la périphérie sud de la ville de Lokossa. Cette production est dominée par la culture des légumes feuilles (25 %) suivie respectivement des tomates (22 %), des carottes (19 %) et des choux (15 %). Le développement de l’activité de maraîchage a contribué à faire évoluer les modes d’accès à la terre : 63,28 % des personnes interrogées déclarent avoir acquis la terre par achat. L’héritage ne représenterait plus que 24,03 % des modes d’accès à la terre, l’emprunt 8,71 % et la donation 3,98 %. Il a été également enregistré un recul des plantations naturelles au profit des mosaïques de cultures et jachères ; celles-ci qui n’occupaient que 1,33 % du couvert végétal en 1995 ont vu leur proportion passer à 43,58 % en 2010 soit une augmentation de 42,25 % en quinze (15) ans.