Vol.12, N°6 (2016) - Article 22
Diversité culicidienne dans un cours d’eau anthropisé de la ville de Yaoundé, Cameroun : importance des facteurs environnementaux
Une étude visant à statuer sur l’impact des facteurs environnementaux sur la structure du peuplement des culicidae d’une rivière (Biyémé) a été menée à Yaoundé entre Juillet et Octobre 2015. Pour réaliser ce travail cinq points d’échantillonnages ont été retenus sur la rivière Biyémé. Les analyses physico-chimiques des échantillons d’eau prélevés suivant les méthodes standards révèlent que, les eaux de cette rivière sont fortement minéralisées, riches en matière oxydable et en matières en suspension. Les larves des moustiques récoltées, élevées et identifiées appartiennent au genre Culex, aux sous genres Culex et Lutzia. Un total de quatre espèces (Culex ethiopicus, Culex pipiens, Culex quinquefasciatus et Lutzia tigripes) pour un total de 1030 individus identifiés. Parmi les 2 sous genres de moustiques identifiés, les Culex prédominent avec 92 % de l’abondance, le sous genre Lutzia ne représente que 8 % de l’abondance. Parmi les 4 espèces, Cx. ethiopicus prédominent avec 36,79 % de l’abondance, suivis de Cx. quinquefasciatus (29,42 %) et Culex pipiens (26,12 %). Lutzia tigripes ne représente que 7,67 % de l’abondance totale. Les analyses de ces résultats révèlent l’existence d’une forte liaison positive entre les abondances des moustiques et les paramètres physicochimiques indicatrices de la pollution tels que la conductivité électrique (r = 0,576 ; α = 0,05) et l’oxydabilité (r = 0,597 ; α = 0,05). Les résultats révèlent également l’existence d’une forte liaison négative entre les MES (r = -0,576 ; α = 0,05) et l’abondance de Lutzia tigripes. Les associations faunistiques montrent que ces différentes espèces à l’exception de Lutzia tigripes, ont les mêmes exigences écologiques.