La culture maraîchère est très dépendante de l’eau et essentiellement assurée par des producteurs autour des cours d’eau, des retenues d’eau ou des puits traditionnels aménagés. Cette activité est soumise aux effets variant des conditions climatiques. Cette étude vise à analyser la vulnérabilité de l’activité maraîchère aux problèmes hydriques dans la commune de Parakou. Les données climatologiques (température, précipitation, évapotranspiration potentielle et humidité relative) collectées à la station synoptique de Parakou sur la période de 1965-2012 ont été utilisées pour estimer les ressources en eau disponibles. De plus, la matrice de sensibilité a été utilisée pour évaluer la vulnérabilité des cultures maraîchères en se basant sur leur cycle végétatif. Les résultats montrent que la quantité de pluie reçue entre novembre et avril est faible (12 % du cumul annuel) tandis que la température moyenne varie entre 26,7 °C et 30,1 °C, induit une forte demande évaporatoire. Une faible humidité relative (37 %) est enregistrée. Entre mai et octobre, la quantité d’eau précipitée représente environ 88 % ; la demande évaporatoire est faible avec une humidité relative élevée (96 %). Les Indices agroclimatiques dont les températures extrêmes (36,8 °C), le déficit du bilan climatique annuel (68,2 %) et les enquêtes socio-anthropologiques (à 80 %) confirment que ces conditions climatiques affectent l’activité maraîchère. Pendant la saison sèche, les contraintes se traduisent par l’assèchement partiel ou total des points d’eau, le fléchissement des cultures (74,8 %), le ralentissement de la croissance (83,1 %), la perturbation du cycle de développement. Par contre, au cours de la saison pluvieuse, les cultures sont soumises aux pluies abondantes qui occasionnent souvent leur destruction.