Vol.23, N°3 (2023) - Article 3
Caractérisation physico-chimique et agronomiques des boues de potabilisation d’eau des usines de Kinshasa
Cette étude a pour but d’évaluer les boues de potabilisation d’eau des usines de Kinshasa. Pour ce faire, une caractérisation physico-chimique et agronomique a été effectuée dans les boues de trois usines de production d’eau dont Ndjili, Lukunga et Lukaya. Pour y arriver les différentes boues ont été analysées d’une part par Spectroscopie UV –visible Hach et par fluorescence des rayons-X pour les éléments majeurs et de saturation et d’autre part, par ICP-MS pour les éléments traces métalliques toxiques. La limite de détection et la reproductibilité de ces méthodes ont été confirmées. Les résultats obtenus indiquent les boues de potabilisation d’eau de Kinshasa contiennent beaucoup d’éléments mais les plus majoritaires sont : le silicium, l’aluminium, le fer, et le phosphore. A des concentrations inférieures ou égales à 1, le calcium, magnésium, azote, soufre, et le sodium. Il y a d’éléments traces métalliques et toxiques dont le Mn, Cr, Zn, Cu, Cd, Ni, As, Pb, Sr et Rb mais à des concentrations inférieures aux normes d’utilisation de maraîchage et élevées pour le rejet dans milieu naturel. Les éléments présents dans les boues de potabilisation d’eau des usines de Kinshasa ne proviennent que de l’eau brute sauf l’aluminium, et le soufre qui proviennent en grande partie du coagulant sulfate d’alumine. Aluminium est à l’état de précipité à cause du pH des boues supérieur à 5,5. Les boues de Lukaya peuvent être utilisées directement comme fertilisant chimique et celles de Ndjili et Lukunga nécessitent un apport calcique pour remonter le pH dans les conditions favorable à des cultures maraîchères.