L’exploitation artisanale de l’or est une activité lucrative dans laquelle de nombreux acteurs intervenant à des niveaux divers et avec des rôles précis, trouvent leur compte au plan financier en dépit des conséquences que cette activité pourrait engendrer sur notre environnement immédiat. L’objectif de cette étude était d’évaluer la qualité des eaux de la Falémé qui se situent dans la zone d’influence des activités d’orpaillage à Kéniéba. Entre mars et octobre 2021, nous avons réalisé une étude descriptive portant sur l’évaluation de la qualité des eaux de Falémé. En deux campagnes, neuf (09) échantillons d’eau ont été prélevés entre les communes de Kéniéba, Sitakily et Dialafara. Le pH, la conductivité électrique (CE), la température, l’oxygène dissout, les matières en suspension (MES), la couleur, la Demande Chimique en Oxygène (DCO), la demande Biologique en Oxygène (DBO), le chrome VI, le cyanure, l’arsenic et les éléments traces métalliques (ETM) tels que le Cuivre, Manganèse, Fer total, le Plomb, le Nickel, le Zinc ont été analysés. La méthode par la spectrophotométrie à flamme (240FS AA) a été utilisée pour déterminer les ETM. Au regard des résultats, les températures mesurées n’étaient pas conformes aux normes à 67 % pour la 1ère campagne et à 56 % pour la 2ème campagne. Des non conformités en plomb ont été observés à 56 %. Les concentrations en fer total lors des deux campagnes étaient non conformes respectivement à 78 % et à 89 %. L’étude révèle que les activités d’orpaillage ont rendu les eaux de la Falémé chargée en MES et colorées. L’orpaillage a provoqué l’enrichissement en ETM qui dans la majorité des cas seraient libérés dans les eaux souterraines par infiltration.