Vol.22, N°4 (2023) - Article 1

Contribution de l’approche « Exploitation et Conservation » des arbres hors forêt à l’amélioration de la fertilité des sols agricoles à la lisière du Parc National de KAHUZI BIEGA au Sud-Kivu, en RDC

Les ressources forestières se raréfient et y accéder est devenu de plus en plus difficile pour les paysans ruraux. De ce fait, une approche exploitation et conservation des arbres hors forêt est en vogue de vulgarisation pour satisfaire aux besoins multiples des consommateurs des produits ligneux. La partie haute altitude du PNKB est depuis des décennies en proie aux divers conflits avec les riverains qui coupent du bois dans cette réserve de la biodiversité pour à la recherche du bois énergie pour certains et des terres agricoles fertiles pour d’autres ou encore par vengeance pour certains. Dans le but de contribuer à la connaissance des ressources ligneuses existantes sur des terres agricoles et leurs effets sur la fertilité des sols aux alentours de ce site du Patrimoine mondialde l’UNESCO d’une part et sur la réduction du risque de déboisement de celui-ci dans sa partie haute altitude située en territoire de KABARE d’autre part, une enquête au moyen d’un guide d’entretien et d’un questionnaire a été réalisée auprès des ménages agricoles habitant cette zone. Les analyses statistiques et pédologiques des résultats de terrain ont conduit aux résultats regroupés sous trois volets dont : (i) l’inventaire a signalé quatorze (14) espèces d’arbres présentes dans les champs dont quatre(4) sont les plus préférées notamment les espèces Grevillea robusta, Eucalyptus sp, Maesopsis eminii et Markhamia lutea. (ii) ces espèces sont intégrées et maintenues sur les terres agricoles pour des fins commerciales (36,7 %), production de bois de chauffe (30 %), les arbres agroforestiers (20 %), faire une limite des parcelles (13,3 %). En outre, les résultats de l’étude ont prouvé que la protection des champs contre les érosions et amélioration de la fertilité du sol sont les motivations de l’installation des arbres agroforestiers tandis que l’insuffisance d’espace agricole, manque des plantules d’arbres, ombrage aux cultures et la concurrence avec les cultures contraignent les ménages agricoles à intégrer et conserver des arbres sur leurs terres agricoles. (iii) aucune différence significative n’a été trouvée pour les analyses de la variance entre les propriétés chimiques des sols sous-bois et ceux sans bois. La présence et l’absence des arbres sur les terres agricoles n’a eu aucune influence sur l’apport en élément chimique (N, P, K, C org.) ni sur le pH pendant la période de notre étude. Des études pourront être envisagées d’analyser le comportement de cette approche sur d’autres éléments car les amendements réguliers pratiqués par les ménages agricoles dans leurs champs sans arbres expliquent ce résultat.

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