Vol.26, N°6 (2025) - Article 3
Nature et distribution saisonnière des gîtes larvaires de moustiques et caractéristiques des zones industrielles de Koumassi, Vridi et Yopougon de la ville d’Abidjan, Sud-Est de la Côte d’Ivoire
Cette étude a pour objectif de caractériser les zones industrielles de Koumassi, Vridi et Yopougon de la ville d’Abidjan et de faire l’inventaire des gîtes larvaires et des espèces culicidiennes qui s’y trouvent. Elles ont été caractérisées sur la base des activités et des habitations présentes en leur sein. Des prospections larvaires ont été faites de février à mars 2019 (saison sèche) et de juin à juillet 2019 (saison pluvieuse) dans quatre sites de collectes de 200 mètres de rayon chacun au sein des zones industrielles des communes de Koumassi, Port-Bouët et Yopougon. Huit types d’industries et habitations ont été identifiés au sein de chaque zone industrielle. Au niveau des zones industrielles, la répartition géographique des types d’industries ne semblait obéir à aucune logique sur toute l’espace industriel et les habitations étaient situées en périphérie des trois (3) zones industrielles. Les prospections larvaires ont permis d’inventorier 2 015 et 1 977 gîtes larvaires potentiels respectivement en saison pluvieuse et en saison sèche qui ont été regroupés en quatre (4) types (pneus, récipients abandonnés, gîtes naturels et autres gîtes). Parmi ces gîtes, 740 (36,72 %) et 288 (14,57 %) étaient positifs en saison pluvieuse et en saison sèche. Les pneus ont été abondants avec 1 685 (85,23 %) en saison sèche et 1593 (79, 06 %) en saison pluvieuse dans les sites d’étude. Six (6) espèces (Aedes aegypti, Aedes vittatus, Anopheles gambiae, Culex culiseta fraseri, Culex cinereus et Culex quinquefasciatus) appartenant à trois genres (Aedes, Anopheles et Culex) ont été identifiées dans nos sites d’étude. Le genre Culex a été le mieux représenté spécifiquement avec trois espèces (Culex cinereus, Culex culiseta fraseri et Culex quinquefasciatus) recensées dans nos sites d’étude. Une diversité de gîtes (18) a été identifiée dans les sites d’étude (caniveaux, pneus, pot de fleurs, flaque d’eau, seaux abandonnés, creux de bâche, creux de poteau électrique, creux de balise de sécurité, creux de briques, cuve en fer, charpente de fer, lavabo, fûts, fosse septique, assiettes, fermeture de compteur, carcasse de voiture, bidon coupé), tant naturels qu’artificiels utilisé par les culicidés. Les résultats obtenus dans cette étude, pourraient servir à la mise en place d’une méthode de lutte antilarvaire efficace contre ces vecteurs d’agents pathogènes.