Vol.26, N°1 (2025) - Article 3
Abondance et diversité des Rhizobactéries Promotrices de la croissance des Plantes (PGPR) au sein des associations culturales à base de bananiers au Nord-Kivu (RDC)
La dégradation des sols, le stress hydrique et les attaques parasitaires constituent actuellement de sérieuses menaces à la sécurité alimentaire et l’économie paysanne en Afrique subsaharienne. La symbiose rhizobactérienne est de plus en plus proposée comme une alternative à ces contraintes. La diversité et l’abondance des PGPR de principales cultures sont très peu documentées. Cette étude vise à évaluer l’influence des asssociations culturales sur l’abondance des PGPR sur les bananiers. Une expérimentation et un inventaire des PGPR ont été réalisés dans un gradient d’associations culturales à base de bananiers. Des échantillons de sol et des racines ont été collectés et analysés. Quatre espèces des PGPR ont été identifiées tant sur les bananiers que sur les cultures associées notamment le manioc, le taro, le sorgho et le haricot : B. flexus, K. variicola, B. anthracis et P. stutzeri. Ces espèces ont montré de différences significatives de densité (10 ± 11,5 à 204,1 ± 100,3 UFC/mL). En fonction des modalités d’associations culturales, la densité des PGPR sur les racines de bananiers a varié de 22 ±9,7 à 520 ± 125 UFC/mL. Elle a été faible en monoculture (81,5 ± 25,1 UFC/mL) et plus élevée dans les associations culturales quaternaires comportant le manioc (500 ± 150 UFC/mL) et le taro (520 ± 125 UFC/mL), avec respectivement 4 et 3 espèces des PGPR. L’abondance des PGPR est influencée par les caractéristiques physico-chimiques de sols, en depit de leur indifférences vis-à-vis de P, K+ et Na+. La proximité du manioc réduit la fréquence des PGPR sur les bananiers tandis que celle du taro et/ou du sorgho l’augmente.