Vol.21, N°4 (2022) - Article 10

Diversité et abondance des Macromycètes (champignons supérieurs) d’une forêt psammohygrophile : cas du Parc national du Banco, sud de la Côte d'Ivoire

Le Parc national du Banco (PNB), le plus ancien des parcs nationaux de Côte d'Ivoire, abrite, aujourd'hui, l'unique exemple de forêt psammohygrophile à Turraeanthus africanus et Heisteria parvifolia du Pays. C'est donc un parc aux multiples intérêts et enjeux tant par sa localisation, entièrement incrusté dans la ville d'Abidjan et surtout par son histoire riche de nombreuses découvertes et avancées scientifiques. Cependant, les nombreuses études effectuées en son sein jusqu’à présent ont occulté la flore mycologique. Pourtant, les champignons supérieurs constituent l’un des maillons importants des chaines trophiques (décomposeurs de matières organiques). Cette étude visait donc à contribuer à la connaissance des champignons supérieurs, ainsi que de leur écologie dans le Parc national du Banco. Pour ce faire, la diversité des champignons a été évaluée à l’intérieur de 20 placettes carrées de 1600 m 2 disposées dans cinq (5) habitats différents. Un inventaire itinérant a également été effectué dans le but de compléter la liste définitive des espèces de champignons du Parc national du Banco. Des tests d’analyse de variance à un facteur (ANOVA 1) ont été utilisés pour effectuer la comparaison entre les habitats afin d’avoir une idée de la variation de la valeur des indices de diversité d’un habitat à un autre. Il en est résulté une liste de 97 espèces de champignons supérieurs dont 11 ont été identifiés jusqu’à la famille, 65 jusqu’au genre et 21 jusqu’à l’espèce. Ces espèces sont issues de deux divisions du règne des Fungi (Basidiomycota : 93 espèces et Ascomycota : 4 espèces, dont 3 espèces de Cookeina et 1 espèce de Xylaria). Les 86 espèces restantes appartiennent à 38 genres, 25 familles et 13 ordres. L’espèce Microporus xantopus a été rencontrée dans 90 % des placettes, tandis que de nombreuses espèces comme Boletus sp., Phallus indisiatus, Odontia sp. et autres n’ont été rencontrées qu’une seule fois dans l’ensemble du Parc.

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