Les changements climatiques et les phénomènes extrêmes qui les caractérisent menacent les villes côtières d’Afrique centrale en général et de la République du Congo en particulier où sont concentrées des foules humaines. Détecter les tendances récentes et futures des précipitations de l’agglomération de Pointe-Noire est l’objectif que vise cette étude. Les indices des précipitations extrêmes ont été calculés à partir des données observées (1950-2017) et des données de simulation du programme CORDEX-Africa (2041-2100), après contrôle de qualité, validation et correction des bias du modèle climatique régional CLMcom-KIT-CCLM5. Les principaux résultats montrent que le climat du site urbain de Pointe-Noire de 1950 à 2017 s’est caractérisé par une tendance à la hausse des totaux pluviométriques annuels (PRCPTOT) et des intensités simples des pluies (SDII). Par contre, les jours très pluvieux (R95p) et extrêmement pluvieux (R99p) sont en décroissance. L’horizon 2070 sera marqué, à Pointe-Noire, par une hausse généralisée des PRCPTOT, des R95p et des R99p. L’augmentation des totaux pluviométriques persistera jusqu’à l’horizon 2100. Les jours très humides et extrêmement humides, par contre, accuseront une nette décroissance. Cette ambiance climatique va probablement aggraver les problèmes environnementaux qui menacent actuellement le site urbain de PointeNoire (inondation, érosion, stagnation des eaux pluviales et dégradation des routes). Une bonne politique de gouvernance urbaine s’impose en toute évidence pour rendre résiliente l’agglomération côtière de PointeNoire face à la menace climatique.