Le Burkina Faso connait régulièrement des déficits fourragers. L’une des solutions à ce problème est la promotion des cultures fourragères en utilisant des espèces végétales adaptées au milieu. Cette étude a pour objectif d’évaluer la rentabilité économique et les rendements en fourrage et en grains de variétés améliorées et locales de niébé, de mil et de sorgho et d’apprécier les perceptions paysannes sur le développement de ces cultures dans deux villages (Sian et Fanka) de la région du Centre-Nord du Burkina Faso. Des cultures pures ont été mise en place, chacune sur des parcelles de 640 m 2 (16 m x 40 m). Des données ont été collectées sur les cycles des cultures, les coûts de production et les prix des différents produits et sous-produits obtenus. Les perceptions paysannes ont été recueillies sur la base d’une enquête. Les résultats obtenus montrent des rendements significativement plus intéressants en fanes (2664,05 ± 1788,04 kg/ha) et en tiges (5701,88 ± 1898,39 kg/ha) respectivement pour les variétés améliorées de niébé et de mil comparativement aux variétés locales. Quant au sorgho amélioré, il est significativement meilleur en rendement grains (1741,6 ± 631,77 kg/ha). Les meilleures marges bénéficiaires sont obtenus avec les variétés améliorées : 209111 FCFA/ha, 80038 FCFA/ha et 105074 FCFA/ha pour respectivement le sorgho SEPON-82, le mil maïwa et le niébé KVX 745-11P. Ce travail montre que les variétés améliorées proposées sont adaptés au milieu local. Elles peuvent contribuer à l’amélioration de l’alimentation animale et humaine. Toutefois, le producteur devrait respecter les itinéraires techniques.