Cet article présente une approche hydrogéochimique pour déterminer les effets de l'irrigation sur les eaux souterraines du bassin transfrontalier du Goulbi de Maradi au sens large, et en particulier du périmètre irrigué de Djirataoua, de 1980 à 2015. Pour cette étude, vingt (20) échantillons d’eau prélevés dans les forages d'irrigation ont été analysés à l'aide de la méthode de titrimétrie, de spectrophotométrie à l'aide du spectrophotomètre HACH 2800 et de photométrie à l'aide du photomètre à flamme 410. Les propriétés physico-chimiques in situ, telles que la conductivité, le pH et la température, ont été déterminées à l'aide d’un appareil multi paramètres. Les résultats analytiques reportés sur le diagramme de Piper indiquent que les échantillons appartiennent au faciès bicarbonaté sodique à 95 %. De plus, en utilisant le diagramme de Gibbs, les résultats de l'analyse en composantes principales (ACP) et les rapports ioniques déterminés montrent que la minéralisation de l'eau résulte principalement du mécanisme d'échange d'ions. Conjointement, les données sur le taux d'adsorption de sodium (SAR), le carbonate de sodium résiduel (RSC) et le pourcentage de sodium (% Na) montrent que les eaux sont de bonne à excellente qualité pour l'irrigation et qu'elles peuvent ne pas causer de salinisation potentielle du sol. Ainsi, globalement, cette étude montre que les activités d'irrigation n'ont pas conduit à la contamination des eaux souterraines de la zone étudiée.