Vol.19, N°5 (2021) - Article 7

Connaissances endogènes et contraintes post-récoltes liées aux techniques de conservation des variétés de tomate produites au Sud-Bénin

La réduction des pertes post-récoltes reste une contrainte majeure de la filière tomate pour assurer la sécurité alimentaire et augmenter les revenus des producteurs de tomate et des agro-industriels. L’objectif de cette étude est d’analyser les pratiques endogènes de conservation des variétés de tomate produites au Sud Bénin. À cet effet, une enquête a été réalisée dans seize (16) communes auprès de 460 acteurs sur les techniques de conservation et les contraintes qui freinent la réduction des pertes post-récoltes. Les données ont été soumises à une Analyse en Composante Principale (ACP) en utilisant le logiciel Minitab 14 afin de décrire les relations entre les modes de conservation et les caractéristiques organoleptiquesdes tomates. Les résultats obtenus indiquent une variabilité entre les techniques de conservation utilisées par les acteurs de la filière tomate. 63,10 % des producteurs pratiquent le séchage à température ambiante dans les salles aérées et 3,70 % les sèchent sur une couche de feuille de teck. Les transformateurs des milieux ruraux et périurbains interviewés transforment la tomate respectivement en purée (77 %) et en compote (0,66 %) suivie de 8 % qui préfèrent la conserver uniquement par le froid (congélation et réfrigération). Enfin, le séchage au soleil avec ou sans prétraitement et le séchage à température ambiante sont pratiqués respectivement par 1,33 % et 12 % des transformateurs. Avec l’ACP, quatre groupes de modes de conservation de tomate ont été assignés en fonction de leur durée de conservation et leurs caractéristiques organoleptiques. En conclusion, le séchage apparaît comme l’une des meilleures techniques de conservation. La maîtrise des conditions optimales de séchage s’avère donc nécessaire pour améliorer la qualité de la tomate séchée.

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