Cette étude a pour objectif de caractériser les producteurs et de définir les facteurs de production des produits vivriers. Elle s’est déroulée auprès des cultivateurs de vivriers et maraichers dans le District d’Abidjan. L’enquête s’est faite par administration des questionnaires et par des observations directes auprès de 119 producteurs. Le questionnaire comprend quatre grandes rubriques. Il s’agit des informations portant sur les caractéristiques sociodémographiques des producteurs, des caractéristiques des exploitations, du mode d’entretien des parcelles et de l’utilisation des pesticides. Il ressort de cette étude que les producteurs les plus actifs ont un âge compris entre 35 et 50 ans et 50 à 65 ans, ils sont de sexe masculin (78,99 %) et sont généralement des burkinabés, avec une proportion estimée à 69,75 %. De plus, les cultivateurs péri-urbain du District d’Abidjan n’ont aucun niveau d’instruction (57,14 %). Les plus instruits ont le niveau primaire (40,34 %). Le chômage est la principale raison de la pratique de cette activité (84,03 %). Dans l’ordre décroissant, les quatre principales contraintes majeures auxquelles ces cultivateurs sont confrontés sont : l’insécurité foncière, les adventices, l’approvisionnement en eau potable pour l’arrosage et l’utilisation des pesticides. Les herbicides (39 %) et les fongicides (39 %) sont les produits phytosanitaires les utilisés. Parmi ceux-ci, 29 % sont homologués uniquement pour les cultures maraîchères. Cette étude permettant la détermination des facteurs socoi-démographiques et techniques des producteurs de vivriers se révèle être une étape fondamentale de la mise en œuvre d’un itinéraire technique efficience de gestion des cultures vivrières.