Vol.19, N°1 (2021) - Article 5

Modélisation de la fréquence critique de la sous couche F2 de l’ionosphère à l’aide de IRI-2016

Le pouvoir réfléchissant de l’ionosphère est utilisé dans les télécommunications pour la transmission des ondes radioélectriques. L’ionosphère se comporte comme un obstacle au passage des ondes. Ainsi les signaux de courtes longueurs d’onde sont réfléchis par la couche F ou encore, la partie supérieure de la couche E tandis que la couche D sera le siège de réflexion des ondes de basse fréquence. La présente étude porte sur la modélisation de la fréquence critique de la sous couche F2 de l’ionosphère à l’aide du modèle International Reference Ionosphere (IRI) sous sa version 2016. Le travail, effectué à la station de Ouagadougou située en Afrique occidentale, consiste en une étude de la variabilité temporelle de la fréquence critique de la sous couche F2 dans les conditions de jours calmes au cours des quatre saisons de l’année du minimum et du maximum de phase du cycle solaire 22. Le modèle IRI 2016 a permis de capturer les données de la fréquence critique des cinq jours les plus calmes des quatre saisons caractéristiques de l’année à savoir le printemps, l’été, l’automne et l’hiver. Le traitement des données à l’aide du logiciel Excel nous a permis d’établir les variabilités saisonnières de foF2 pour les mois caractéristiques de chaque saison. Il ressort de cette étude de la modélisation de foF2 du modèle IRI que le profil de la fréquence critique dépend de la saison, du moment de la journée et de l’activité solaire. Elle prouve que l’irradiation solaire, principale source d’ionisation des particules ionosphériques n’est pas la seule source. En effet les collisions entre les particules dans le cadre du mouvement du plasma ionosphérique pourraient contribuer également à une ionisation partielle de l’ionosphère. L’étude propose également une technique de calibrage des stations d’émission d’ondes radioélectriques en utilisant le profil temporel de la fréquence critique de la sous couche F2. Ces résultats sont en accord avec ceux obtenus par la version 2012 de IRI. Elle met également en évidence le phénomène de l’anomalie d’hiver.

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