Vol.18, N°3 (2021) - Article 13
Adsorption du phosphore dans les sols plus exploités dans le territoire de Walungu à l’Est de la République Démocratique du Congo
La fixation du phosphore (P) dans les sols est devenue un problème incontournable dans le secteur agricole qui réduit la production et conduit à d’énormespertes économiques et environnementales. Cette situation fait baisser sensiblement l’efficience de fertilisants dans les sols de Walungu et a ainsi motivé cette étude qui détermine la capacité d’adsorption du P de sols plus exploités à Walungu afin de contribuer à l’amélioration de l’efficacité et l’efficience des apports phosphatés. Un échantillon de 68 ménages agricoles était enquêté pour identifier les sols et collecter leurs échantillons dans les champs de producteurs, ensuite l’analyse de ces échantillons au laboratoire des sols de la Faculté d’Agronomie de l’UCB (FA/UCB) par l’approche modélisation d’isothermes d’adsorption était effectuée. La relation entre les propriétés des sols avec la capacité (kf ) et l’énergie (n ) d’adsorption a d’une part été révélée et d’autre part, les besoins des sols en P. Les sols étudiés retiennent par adsorption 79 % de phosphore appliqué indiquant une forte capacité d’adsorption, et leur exigence en P pour maintenir 0,2 mg P. L-1 (concentration requise pour satisfaire les besoins de la plupart des cultures) s’évalue à 681,505 mg.kg-1 de sol. Excepté le pourcentage en argile ; l’acidité (pH < 5), les teneurs faibles en MO et POlsen et la dégradation des sols (St ≤ 9 %) favorisent la rétention du P par adsorption dans les conditions de Walungu. La mise en évidence de la capacité d’un sol à adsorber le P permettrait la prise en compte de la rétention du P dans la baisse de la fertilité et le développement des stratégies de gestion efficace des facteurs qui l’impliquent tels que l’acidité et la dégradation des sols.