Vol.17, N°5 (2020) - Article 4

Occupation des terres et érosion des sols dans le bassin versant supérieur de la Sissili, Burkina Faso

Le bassin versant supérieur de la Sissiliest soumis à une forte pression anthropique quiengendre une érosion accélérée. L’objectif de l’étude est d’analyser l’influence de l’occupation des terres sur l’érosion hydrique des sols dans le bassin versant. La méthodologie s’appuie sur la modélisation des différents facteurs de l’érosion hydrique dans un système d’information géographique. Ces facteurs tels que l’érosivité des pluies, l’érodibilité des sols, l’inclinaison et la longueur de la pente, le couvert végétal et les pratiques antiérosives sont évalués à partir de l’équation universelle de perte en sol RUSLE. L’occupation humaine est la plus représentée avec une superficie de 188 552,64 ha (58,3 %) contre une occupation végétale de 128 763,3 ha, soit 39,8 % du bassin. La perte totale en sol est estimée à 392 379,82 t/an et le taux moyen à 1,22 t/ha/an. Les solsoccupés par les activités humaines sont plus vulnérables à l’érosion hydrique que ceux des formations végétales. Les pertes en sol dans les zones de culture représentent plus de 79 % des pertes totales du bassin versant avec une moyenne de 1,66 t/ha/an. Celles dans les formations végétales couvrent8,51 % des pertes. La moyenne d’érosion va de 0,28 t/ha/an dans la savane arbustive à 0,23 t/ha/an dans la savane arborée et à 0,06 t/ha/an au niveau de la formation ripicole. Ces résultats mettent en évidence l’influence de chaque unité d’occupation sur l’érosion. Ils illustrent l’importance de la couverture végétale dans la protection des sols contre l’érosion hydrique. La carte d’érosion est un outil d’aide de décision et permet d’orienter les différentes actions d’intervention de conservation des eaux et des sols.

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