Vol.17, N°1 (2020) - Article 6

Effets physiques des activités anthropiques sur la retenue d’eau de Lagdo, Nord, Cameroun

Le bassin versant du lac de Lagdo est une entité géographique qui s’intègre dans le bassin versant de la Bénoué entre le 7e et le 11e degré de latitude Nord et le 12e et 16e degré de longitude Est. Il est de forme ramassée qui draine une superficie de 30810 km2 pour 1337 km de périmètre. L’objectif de cette étude est d’évaluer les effets physiques majeurs des activités anthropiques en amont du barrage de Lagdo. La démarche méthodologique a consisté en la collecte des données de première main dans les ménages qui, exercent des activités agro-sylvo-pastorales ; et des données de seconde main dans les Délégations d’arrondissement des services d’agriculture et d’élevage, des pêches et des industries animales et des ouvrages scientifiques. Les données ont été traitées à base des logiciels Excel et SPSS ; pour la réalisation des cartes, les logiciels Ogis et Google earth ont été utilisés. Toutefois, les résultats obtenus montrent une détérioration progressive du tapis végétal qui passe de 47 % de son état en 1986 à 24 % en 2016, exposant les sols à tout agent érosif. Les surfaces de culture sont en perpétuelle évolutions à cause de l’accroissement galopant de la population qui, passe de 21 % en 1986 à 33 % en 2016. La superficie du lac se rétrécie laissant en place une végétation aquatique abondante. Cette étude montre la spécificité régionale qui évalue les effets des activités anthropiques dans le processus de la dégradation des milieux. Face à ce problème des changements environnementaux, il est nécessaire de susciter auprès des décideurs politiques et des responsables en charge de la gestion des ressources naturelles, une prise en compte des causes de la dégradation des sols en amont du barrage de Lagdo.

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