Vol.16, N°4 (2020) - Article 12

Diagnostic des dangers liés à l’usage des sites de dépotoirs d’ordures et d’eaux usées en agriculture urbaine à l’Ouest du Burkina Faso

La croissance rapide de la population entraîne un besoin croissant en produits alimentaires et une production importante de déchets. Utilisés souvent sans précaution préalable, comme fertilisants en agriculture, ces déchets pourraient comporter des risques sanitaires et environnementaux. La présente étude a été initiée pour montrer les risques liés à l’usage des dépotoirs d’ordures en agriculture urbaine dans la ville de BoboDioulasso au Burkina Faso. Pour ce faire, un inventaire des différents déchets susceptibles de provoquer des nuisances d’ordre sanitaire et/ou environnemental a été réalisé. Il a consisté à identifier les dangers associés aux déchets par une démarche déductive. Cette démarche comprend deux étapes. La première étape a été d’attribuée un code de la liste des déchets du Catalogue Européen des Déchets (CED) en utilisant le logogramme de précédé de classification des déchets. La seconde a été l’évaluée des propriétés de danger. Le dispositif a consisté à la réalisation des placettes carrées de 2500 m2 (50 m sur 50 m). Dans chaque placette, cinq zones d’observation de 100 m2 (10 m sur 10 m) ont été délimitées sur les quatre côtés et le centre du dispositif. Une analyse de la teneur en métaux lourds (cadmium, cuivre, plomb et zinc) des sols des dépotoirs d’ordures a été effectuée au laboratoire du service géologique national du Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina (BUMIGEB) par la méthode de spectromètre à flamme. Cette méthode utilise un appareil qui permet une analyse multi-éléments rapide et précise de l’échantillon en solution. Les résultats montrentque les types de dangers identifiés sont d’ordre biologique, chimique et physique et comportent d’énormes risques pour la santé humaine et l’environnement. L’analyse du sol révèle des teneurs élevées en métaux lourds. Les teneurs moyennes en cadmium sur les sites de Dogona (11,8 mg/kg), de Kodeni (12,58 mg/kg) et de Kuinima (12,93 mg/kg) sont au-dessus des normes de pollution des sols agricoles au Burkina.

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