Vol.16, N°3 (2020) - Article 4

Disponibilité de quelques plantes alimentaires spontanées utilisées par les populations Koulango et Lobi de la périphérie Est du Parc National de la Comoé, Côte d’Ivoire

Ce travail porte sur la disponibilité de quelques plantes alimentaires utilisées par les populations Koulango et Lobi de la périphérie Est du Parc National de la Comoé. L’approche méthodologique est basée sur une enquête ethnobotanique réalisée à travers un "porte-à-porte" et des randonnées dans les brousses avoisinantes des villages pour les usages des plantes. Des relevés de surface dans 200 carrés de 30 m x 30 m pour la disponibilité des plantes. Au total 39 espèces végétales alimentaires réparties en 37 genres et 33 familles ont été collectées. Les différentes parties les plus consommées dans l’ordre d'importance décroissante sont la pulpe des fruits (54,47 %), les feuilles (15,52 %) et les graines (14,59 %). Dans le cas général, la collation est le mode de consommation le plus courant avec 33,38 %. Six plantes que sont Vitellaria paradoxa (FC = 84,75 %), Saba senegalensis (FC = 68,5 %), Adansonia digitata (FC = 66,25 %), Parkia biglobosa (FC = 61,4 %), Vitex doniana (FC = 52,95 %) et Flacourtia indica (FC = 51,9 %) sont largement connues. Vitellaria paradoxa (VU = 1,595), Parkia biglobosa (VU = 1,320) et Adansonia digitata (VU = 1,290) constituent les plantes les plus utilisées. Les préférences des Koulango et des Lobi concernant les plantes alimentaires diffèrent nettement. De cette étude, il ressort que 12 espèces végétales dans le PNC contre 9 dans les terres cultivables sont très abondantes. Certaines plantes telles que Cissus populnea, Crateva adansonii, Ficus glumosa sont très rares dans le PNC comme dans les terres cultivables. Ces plantes alimentaires peuvent aider les populations Koulango et Lobi à mieux gérer les périodes de disette. L’étude de leur disponibilité permet de prévoir leur gestion en vue de leur utilisation rationnelle.

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