Vol.15, N°1 (2019) - Article 23
Dégradation photochimique de l’ofloxacine : effet des concentrations de catalyseur et des matrices de dilution
L’objectif de ce travail est de montrer le potentiel de dégradation photochimique de l’ofloxacine présente dans les eaux. Les expériences ont été réalisées dans un photoréacteur équipé d'une lampe UV-A. Les tests de photocatalyse (système UV-A / TiO2) ont été effectués avec des suspensions de dioxyde de titane à des concentrations comprises entre 0,1 et 1 g / L. Après 8 heures de photolyse (lampe UV-A seule), dans les conditions opératoires de l’étude, l’ofloxacine est éliminée dans l’eau ultra pure et l’eau potable à 38 % et 50 %. Les taux d’élimination obtenus dépendent de la qualité physicochimique des matrices. Par photocatalyse, plus de 80 % d’abattement sont obtenus. La vitesse de dégradation augmente pour des concentrations allant de 0,1 à 0,5 g/ L de TiO2 dans les solutions d’eau ultra pure mais cette vitesse diminue avec une suspension de 1,0 g/L de TiO2. Dans l’eau du robinet et dans l’eau usée, cette vitesse de dégradation évolue dans l’ordre croissant des concentrations de TiO2. Les résultats ont montré ainsi que l’influence sur l’activité photocatalytique des espèces ioniques telles que les ions HCO3 - (agissant comme piège à radicaux), Ca2+ et la matière organique susceptible d’interférer avec la surface du catalyseur chargée négativement dans les conditions opératoires. Les résultats du carbone organique total ont montré 50 % de l’ofloxacine sont convertis en dioxyde de carbone (CO2) et en eau (H2O).